Ceux qui nous entourent

[Nous mettrons des photos en ligne demain. En attendant, si vous avez un peu de temps, vous pouvez aller lire notre dernier article de fond ici !]

 

Plus de 2 semaines à présent que nous sommes installés. Toujours dans la phase de découverte mais les premières habitudes s’installent également… Et les contacts se multiplient.

 

Avec nos collègues de travail évidemment, avec lesquels nous avons des discussions intéressantes, de la politique intérieure malienne (très critiquée, à tous points de vue – nous y reviendrons) à la politique intérieure/extérieure française (vertes critiques de notre bon président – certains discours et attitudes laissent des traces !-, admiration surprenante de Villepin, etc.), en passant par le tourisme, ou les débats passionnés sur les questions de société, etc.

 

Avec les jeunes filles du Centre aussi. Nous approfondissons les contacts malgré notre bambara balbutiant (eh oui, contrairement à ce qu’on nous avait dit, tout le monde ne parle pas français à Bamako, loin de là ; et même les francophones parlent souvent bambara entre eux. Les quelques mots appris avant le départ et nos séances de travail régulières sont donc d’une particulière importance !). Quoi qu’il en soit, nous mangeons régulièrement avec les filles et elles se font un plaisir de nous faire goûter les plats qu’elles ont préparé ; nous avons aussi passé plusieurs soirées avec elles, autour de jeux de cartes, tresses, autres jeux (style « Le facteur n’est pas passé ») : au-delà des paroles, un début de complicité s’établit ! Et avec celles qui parlent français, on peut plus facilement discuter.

Pas toujours simple d’ailleurs, car si elles sont là, c’est bien qu’elles ont traversé des événements dramatiques auxquels nous ne sommes pas nécessairement préparés à  être confrontés… Elles nous rappellent d’ailleurs parfois à cette réalité – par exemple lorsqu’elles nous demandent de prendre leur bébé, qu’elles n’ont pas vraiment désiré, avec nous lorsque nous rentrerons en France… Malgré cela, c’est étonnant de voir à quel point elles prennent sur elles et vont de l’avant. Nous ne sommes évidemment pas présents en permanence et ne comprenons pas tout ce qui se dit, mais il se dégage une extraordinaire impression générale de dynamisme et de bonne humeur.

 

Il y a aussi les connaissances avec lesquelles nous tissons des liens, progressivement :

 

Amadou, l’étudiant en médecine rencontré par Thomas en France en décembre dernier, et qui nous a invités à partager un petit déjeuner chez lui et nous a fait découvrir le samedi matin d’une famille bamakoise. Partage du temps africain : petit déjeuner, repos à l’ombre du manguier tout en discutant, thé (les trois thés maliens, on vous expliquera plus tard), discussions à nouveau, pendant que la maman est au marché et que les domestiques rangent, puis préparent le repas du midi… Amadou est en thèse de médecine mais n’a pas d’ordinateur ; il se connecte, une heure par ci, une heure par là, à l’hôpital ou dans un cyber, pour ajouter quelques lignes au texte enregistré sur une précieuse clé usb…

 

Mam’, la dame qui tient le petit restaurant à 200 mètres de chez nous, chez qui tout le quartier  (nous inclus) vient chercher ses repas (on mange pour moins de 500 FCFA – soit moins d’un euro- pour deux !). Elle semble nous avoir pris en amitié et nous a invités à venir préparer, dimanche dernier, le repas avec elles. Nous avons accepté avec plaisir et nous sommes retrouvés, à l’heure dite, dans la cour attenante au restaurant. Après nous avoir fait prendre des forces à coup de purée d’igname et sauce, elle nous a gentiment mis à contribution : tamisage d’une espèce de poudre humide très compacte (poudre de banane), qui sert à confectionner l’un des plats quotidiens. Et remplissage de petits sachets de pop corn maison. Dans la cour, une dizaine de femmes travaillant (lessive, préparation du repas, nettoyage, etc), et autant d’enfants observant l’attraction du jour : nous !…

 

Et Baba, son neveu, qui finit le lycée. Il veut faire du droit, ensuite… Il nous aide tous les soirs à nous faire comprendre (Mam’ non plus ne parle pas français), puis nous raccompagne jusqu’au Bice, on discute, c’est un moment privilégié… Et Bintou, la fille de Mam’, plus en retrait, mais avec laquelle nous avons échangé quelques mots dimanche, et beaucoup de sourires depuis… Et tous les autres que nous saluons régulièrement… Déjà, nous ne nous sentons plus complètement étrangers !

 

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Commentaires: 3
  • #1

    H. (mercredi, 14 octobre 2009)

    Si le barreau ne donne pas les espérances attendues, vous pourrez toujours ouvrir un resto malien au retour à Paris lol
    Avec gérants blancs parlant bambara... "succes story" annocée.

    ;-)

  • #2

    La Grenobloise (vendredi, 16 octobre 2009 14:06)

    Contente de voir que vous prenez vos marques.
    Je veux absolument goûter les recettes que vous aurez apprises à votre retour!
    Et bon courage pour l'apprentissage du bambara, déjà que moi je me suis sentie perdue au début avec toutes les expressions iséroises... :p

  • #3

    penzijní připojištění axa (samedi, 16 juin 2012 21:36)

    THX for info