Premier concert

Jeudi soir, nous sommes allés voir Adama Yalomba en concert au CCF (petit nom que donnent les habitués au centre culturel français). Nous voulions depuis un moment profiter de Bamako également au plan musical, mais n’en avions pas encore eu l’occasion…

 

D’abord, découverte du CCF : entre les deux ponts, un lieu qui correspond bien à l’image que l’on s’en fait… Lieu de rassemblement de la communauté expatriée, avec son restaurant Le patio (où, dans la série expériences gustatives, nous dégustons un jus de tamarin – un peu amer - et un jus de fruit du baobab, ou « pain de singe » - doux et acidulé), ses expos, sa médiathèque, sa salle de spectacle. Le public est majoritairement blanc, même si des Maliens sont aussi présents. Différence notable par rapport aux concerts en France, qui rassemblent en général un public relativement homogène, il y a un peu tous les styles, des dreadlocks des musicos aux costards-cravates des officiels du milieu culturel…

 

Sur scène, ils sont 8. Adama Yalomba, au chant, à la guitare sèche et au n’goni (cette fois-ci, contrairement à celle que nous avions vue à la maison des artisans, c’est un n’goni harpe et non pas un n'goni luth - il y a beaucoup plus de cordes!) ; un percussionniste endiablé (djembé, balafon) ; un bassiste (le seul blanc) ; un guitariste ; un batteur ; deux choristes femmes, qui dansent aussi, et un choriste homme.

 

Et il n’y a pas à dire : ils savent faire de la musique ! Vous pouvez les écouter ici. Chant en français, bambara, anglais ou autres langues africaines, rythmes et sonorités variés, voilà la musique africaine d’aujourd’hui, qui a su se renouveler sans perdre son âme en s’occidentalisant trop. Et on ne s’ennuie pas une seconde, il y a trop à regarder et à écouter, car les musiciens sont tous bons ! Les prestations de danse sont elles aussi impressionnantes, un spectacle à elles seules…

 

C’est donc très satisfaits que nous avons regagné nos pénates. Petit message aux parisiens : Adama Yalomba sera en concert le 16 décembre prochain au Satellit’Café  (M° Oberkampf – Parmentier), si vous voulez oublier le thermomètre qui flirte avec le zéro… Et pour tous : le nouvel album, intitulé Yassa, est le premier qui sort en France et sera disponible  à partir du 23 novembre (notamment à la Fnac).

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Commentaires: 3
  • #1

    H. (lundi, 09 novembre 2009 11:49)

    Après une overdose de:"dimanche à Bamako c'est le jour des mariages" je suis peu client mais ça reste intéressant de découvrir de nouvelles choses.

    pour moi c'est country, western ou alors country & western (madisson, Harley Davidson et T-bon)

    ;-)

  • #2

    Tom et Amélie (lundi, 09 novembre 2009 12:06)

    Attention ! La musique malienne ne se résume pas à Amadou et Mariam ! De même qu'il est difficile de comparer Nougaro à Sardou, bien que tous deux soient traditionnellement classés dans la catégorie "variété française", on ne pourra pas mettre Rokia Traoré, Adama Yalomba ou encore Salif Keïta sur le même plan...

    Et la meilleure façon de se rendre compte des différences, c'est encore d'écouter :).

  • #3

    H. (lundi, 09 novembre 2009 15:19)

    C'est exactement ce que je voulais dire. (Les mots en moins).

    en conclusion :

    vivons curieux.

    ;-)