Bye bye Bamako

Voilà, après 6 mois, nous avons quitté Bamako. Moment attendu, car nous avions hâte de débuter la partie itinérante de notre année. Le départ s'est fait sur les chapeaux de roue, entre mille choses à faire à gauche et à droite, on n'a pas vraiment eu le temps de se préparer, il nous est tombé dessus...

 

Et si nous sommes heureux d'échapper à certains aspects (pollution, surtout), ça n'a pas été si facile de quitter la capitale malienne. On y laisse un peu de notre cœur, comme disent les Maliens...

 

On se rappellera de ses bruits : klaxons incessants des voitures, appels à la prière lancinants des muezzins, cris des enfants de l'école voisine, coups sourds du pilon sur le mortier et des batteurs de basin, émissions télévisées diffusées en permanence...

De ses odeurs: celle, aigre, du beurre de karité ; celle, âcre, de la pollution – des gaz d'échappement des voitures aux ordures brûlées sur les bas côtés des routes- ; parfums entêtants des femmes ; puanteur des égouts à ciel ouvert ; encens diffusé dans les bureaux, …

Des couleurs, partout dans les rues : boubous des hommes, femmes et enfants, façades colorées des boutiques de bord de goudron, ustensiles de cuisine en plastique arc en ciel, …

De ses rues en terre poussiéreuses, de ses ponts embouteillés, de ses taxis jaunes et Sotrama verts déglingués, de ses contrastes (villas luxueuses vs maisons de banco, 4x4 climatisés vs vélos et charrettes), de ses ânes, moutons et poules, de ses sacs plastiques et autres déchets jonchant les rues...

De cette activité débordante : ateliers de menuiserie métallique, de couture, de teinture, salons de coiffure toujours pleins, marchés grouillants de monde et rassemblant tout et n'importe quoi...

De cette circulation anarchique, des chargements comico-hallucinants des véhicules...

 

Et surtout de la gentillesse et de la sociabilité de ses habitants, parmi lesquels, au hasard des rencontres, nous nous sommes fait de vrais amis, qui se sont mis en quatre pour nous car au Mali, l'étranger est une richesse - quand chez nous, il suscite peur et méfiance... Ici, on a multiplié les sourires, les rires, les émotions, les moments partagés, éphémères ou renouvelés... Au moment du départ, chacun y est allé de son cadeau souvenir... Une vraie chaleur de laquelle notre Europe individualiste aurait bien des enseignements à tirer. Et on n'oubliera pas ces visages et ces noms : Amadou, Elie, Antoine, Kadi, Mam', Mamadou, Alassane, Bintou, Fatoumata, Benoît, Baba, Mamouchka, JP, Ablo, Djiguiba, Abdramane, Djénébou, Moussa, Jacky, Youssouf, Adja, Florence, Anna, Maurice, Djominé, et tant d'autres...

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