Animisme

 

Mise au point rapide sur l’animisme : il s’agit de la croyance selon laquelle tous les éléments qui nous entourent, lieux, personnes, animaux ou objets, sont le réceptacle d’une âme, principe supérieur et immatériel. Dans la mesure où ces esprits se voient attribuer l’origine de tous les maux et bonheurs, il faut se concilier leurs bonnes grâces, notamment via des sacrifices, offrandes ou prières ; les esprits mal intentionnés peuvent par ailleurs être détournés par le guérisseur ou devin, thérapeute tant de l’âme que du corps, qui utilise les plantes médicinales aussi bien que les pratiques magico-médicales. Il doit être distingué du sorcier, être occulte et marginal responsable de catastrophes.

 

Le culte des ancêtres est intimement lié à l’animisme ; il consiste à croire qu’après sa mort, toute personne rejoint le monde des esprits, espace parallèle à notre monde, ni enfer ni paradis, dans lequel elle poursuivra son évolution. Offrandes et sacrifices sont nécessaires, après le décès, pour purifier le défunt et lui offrir l’accès au village des ancêtres.

Les esprits et ancêtres sont, au Mali en tous cas, des Dieux secondaires, un Dieu créateur les supplantant tous (Amma chez les Dogon, Faro pour les Bambara, N’Deby chez les Songhay) ; ils  sont fréquemment représentés sous forme d’objets de culte, statuettes, masques, à la fois source de protection et de bienfaits ; ces « fétiches » relient le monde matériel et le monde spirituel.