lun.

29

mars

2010

Depuis Saintes et Oléron

Nous sommes revenus, si rapidement. Ce n'était pas prévu, ce n'était pas voulu.

 

La vie fait parfois que certaines personnes qui vous sont chères s'en vont par surprise : c'est le cas de Ginette, la grand-mère de Thomas.

 

Nous sommes donc rentrés, pour un dernier hommage et pour être présents avec la famille.

 

Nous repartirons à Bamako le 9 avril, afin de reprendre notre périple à peine entamé, en nous rendant directement à Bobo Dioulasso au Burkina. Nous repartirons avec dans la tête et dans nos coeurs le souvenir de Ginette, qui nous accompagnera.

0 commentaires

lun.

22

mars

2010

Bye bye Bamako

Voilà, après 6 mois, nous avons quitté Bamako. Moment attendu, car nous avions hâte de débuter la partie itinérante de notre année. Le départ s'est fait sur les chapeaux de roue, entre mille choses à faire à gauche et à droite, on n'a pas vraiment eu le temps de se préparer, il nous est tombé dessus...

 

Et si nous sommes heureux d'échapper à certains aspects (pollution, surtout), ça n'a pas été si facile de quitter la capitale malienne. On y laisse un peu de notre cœur, comme disent les Maliens...

 

On se rappellera de ses bruits : klaxons incessants des voitures, appels à la prière lancinants des muezzins, cris des enfants de l'école voisine, coups sourds du pilon sur le mortier et des batteurs de basin, émissions télévisées diffusées en permanence...

De ses odeurs: celle, aigre, du beurre de karité ; celle, âcre, de la pollution – des gaz d'échappement des voitures aux ordures brûlées sur les bas côtés des routes- ; parfums entêtants des femmes ; puanteur des égouts à ciel ouvert ; encens diffusé dans les bureaux, …

Des couleurs, partout dans les rues : boubous des hommes, femmes et enfants, façades colorées des boutiques de bord de goudron, ustensiles de cuisine en plastique arc en ciel, …

De ses rues en terre poussiéreuses, de ses ponts embouteillés, de ses taxis jaunes et Sotrama verts déglingués, de ses contrastes (villas luxueuses vs maisons de banco, 4x4 climatisés vs vélos et charrettes), de ses ânes, moutons et poules, de ses sacs plastiques et autres déchets jonchant les rues...

De cette activité débordante : ateliers de menuiserie métallique, de couture, de teinture, salons de coiffure toujours pleins, marchés grouillants de monde et rassemblant tout et n'importe quoi...

De cette circulation anarchique, des chargements comico-hallucinants des véhicules...

 

Et surtout de la gentillesse et de la sociabilité de ses habitants, parmi lesquels, au hasard des rencontres, nous nous sommes fait de vrais amis, qui se sont mis en quatre pour nous car au Mali, l'étranger est une richesse - quand chez nous, il suscite peur et méfiance... Ici, on a multiplié les sourires, les rires, les émotions, les moments partagés, éphémères ou renouvelés... Au moment du départ, chacun y est allé de son cadeau souvenir... Une vraie chaleur de laquelle notre Europe individualiste aurait bien des enseignements à tirer. Et on n'oubliera pas ces visages et ces noms : Amadou, Elie, Antoine, Kadi, Mam', Mamadou, Alassane, Bintou, Fatoumata, Benoît, Baba, Mamouchka, JP, Ablo, Djiguiba, Abdramane, Djénébou, Moussa, Jacky, Youssouf, Adja, Florence, Anna, Maurice, Djominé, et tant d'autres...

0 commentaires

mar.

16

mars

2010

Le deuxième départ approche...

Revue de la dernière semaine…

 

  • Hier, dernier jour de travail pour nous deux. Amélie a réussi à boucler son évaluation dans les temps ;  Thomas a obtenu un magnifique diplôme attestant de son stage si fécond. Cela nous laisse une petite semaine pour finir de nous préparer et mener nos quelques rendez-vous (eh oui, on commence la 2ème partie du projet, et les rencontres s’accumulent…).

 

  • Chaleur oblige, on a testé la nuit sous la tente, sur le toit. On avait oublié que notre tente n’était pas tout à fait autoportante… Bon, on s’en est sortis en coinçant les coins avec des pierres (on développe l’art de la débrouille à l’africaine !). Bilan : premières heures pas faciles, le toit dégageant encore la chaleur de la journée. Mais ensuite, le bonheur de la fraîcheur ! Voire même un peu froid entre 3 et 5 heures… Depuis les températures en journées sont un peu tombées, du coup nous avons regagné notre lit.

 

  • Nous avons rencontré, au hasard de nos achats de pain à l’épicerie du coin, deux frères très sympas, Mamadou et Ablo, qui encore une fois n’ont pas fait mentir  la « djatiguiya » (l’accueil) malienne ; on a beaucoup discuté avec eux, et aussi avec Amadou (à qui nous avons dit au revoir) : nous testons un questionnaire auquel les réponses apportées devraient nous servir de base, au retour, pour notre travail d’écriture / expo). Pour le moment nous trouvons l’exercice positif et intéressant !

 

  • Nous avons aussi croisé Benoît, compatriote de passage au Mali dans le cadre de son projet sur le thème du changement climatique (décidément !), jetez y un œil… Il nous a parlé de l’Appel des voyageurs de la Terre, rédigé par des baroudeurs qui souhaitent donner un sens à leurs voyages et en limiter les impacts autant que possible ; nous l’avons rejoint (vous pouvez le lire ici).

 

  • Thomas a été incité à devenir catholique par de jeunes maliens qui nous ont interpellés alors que l’on rentrait chez nous et avec qui on a discuté (ça c’est le Mali, pouvoir échanger, plaisanter, créer des liens, au détour d’une rue, sans se connaître, que l’on se revoie ou pas… et ça nous manquera !) ; eh oui, « il faut croire à quelque chose dans la vie », « suivre quelque chose (sinon on est comme une vache !) ». Il n’a pas été convaincu pour autant…

 

  • Nous empaquetons, rangeons, nettoyons… Notre malle mastodonte, fabriquée sur mesure pour transporter (par frêt maritime) nos affaires en trop vers la France, est arrivée et nous commençons à la remplir (les parents, préparez-vous !).

 

  • Visas obtenus pour le Burkina et le Bénin, en cours pour le Ghana. On attend de voir pour le Togo si la situation ne se crispe pas trop (si vous n’en avez pas entendu parler, les élections présidentielles ont eu lieu la semaine dernière et maintenu au pouvoir le Président sortant, Faure Gnassimbé, fils du Général Eyadéma qui avait régné d’une main de fer sur le pays pendant 38 ans ; les élections de 2005 suivant la mort du papa s’étaient terminées dans le sang et la répression ; le résultat de la semaine dernière est quant à lui contesté par l’opposition – et l’Union européenne elle-même rapporte des fraudes. Si le sujet vous intéresse, regardez l’appel de Survie qui dénonce la situation actuelle).

 

  • Notre itinéraire se précise. Sur notre route, pas mal de projets intéressants à découvrir : de la construction en terre, du recyclage, de l’alphabétisation, de la protection de la biodiversité, de la création d’emploi pour les défavorisés, de la préservation du patrimoine, ... On essaiera de vous les faire partager dans la mesure du possible (cad dans la mesure de nos accès à Internet !).

 

  • Le blog fête son premier anniversaire ! Youpi !

 

Voilà pour les dernières nouvelles…

1 commentaires

ven.

05

mars

2010

On n'oublie pas le blog...

... mais le départ s'approche à grands pas et avec lui plein de choses à faire : l'évaluation à boucler pour Amélie, l'organisation du rapatriement en France des affaires que nous n'emmènerons pas pendant le voyage et de nos quelques souvenirs du Mali, la recherche des projets qui guideront notre itinéraire, la série des « au revoir » qui commence, etc...

 

Viennent s'y ajouter quelques invitations impromptues, ainsi que des petits problèmes informatiques (l'ordinateur d'Amélie a très, très chaud !).

 

Tout ceci explique un peu notre inactivité bloguesque. Pour nous faire pardonner, vous trouverez ici quelques élucubrations sur le caractère éthique du tourisme au pays dogon (comme annoncé dans un précédent billet).

 

 

Edit : le lien qui ne fonctionnait pas a été corrigé ;)

 

1 commentaires