mar.

16

mars

2010

Le deuxième départ approche...

Revue de la dernière semaine…

 

  • Hier, dernier jour de travail pour nous deux. Amélie a réussi à boucler son évaluation dans les temps ;  Thomas a obtenu un magnifique diplôme attestant de son stage si fécond. Cela nous laisse une petite semaine pour finir de nous préparer et mener nos quelques rendez-vous (eh oui, on commence la 2ème partie du projet, et les rencontres s’accumulent…).

 

  • Chaleur oblige, on a testé la nuit sous la tente, sur le toit. On avait oublié que notre tente n’était pas tout à fait autoportante… Bon, on s’en est sortis en coinçant les coins avec des pierres (on développe l’art de la débrouille à l’africaine !). Bilan : premières heures pas faciles, le toit dégageant encore la chaleur de la journée. Mais ensuite, le bonheur de la fraîcheur ! Voire même un peu froid entre 3 et 5 heures… Depuis les températures en journées sont un peu tombées, du coup nous avons regagné notre lit.

 

  • Nous avons rencontré, au hasard de nos achats de pain à l’épicerie du coin, deux frères très sympas, Mamadou et Ablo, qui encore une fois n’ont pas fait mentir  la « djatiguiya » (l’accueil) malienne ; on a beaucoup discuté avec eux, et aussi avec Amadou (à qui nous avons dit au revoir) : nous testons un questionnaire auquel les réponses apportées devraient nous servir de base, au retour, pour notre travail d’écriture / expo). Pour le moment nous trouvons l’exercice positif et intéressant !

 

  • Nous avons aussi croisé Benoît, compatriote de passage au Mali dans le cadre de son projet sur le thème du changement climatique (décidément !), jetez y un œil… Il nous a parlé de l’Appel des voyageurs de la Terre, rédigé par des baroudeurs qui souhaitent donner un sens à leurs voyages et en limiter les impacts autant que possible ; nous l’avons rejoint (vous pouvez le lire ici).

 

  • Thomas a été incité à devenir catholique par de jeunes maliens qui nous ont interpellés alors que l’on rentrait chez nous et avec qui on a discuté (ça c’est le Mali, pouvoir échanger, plaisanter, créer des liens, au détour d’une rue, sans se connaître, que l’on se revoie ou pas… et ça nous manquera !) ; eh oui, « il faut croire à quelque chose dans la vie », « suivre quelque chose (sinon on est comme une vache !) ». Il n’a pas été convaincu pour autant…

 

  • Nous empaquetons, rangeons, nettoyons… Notre malle mastodonte, fabriquée sur mesure pour transporter (par frêt maritime) nos affaires en trop vers la France, est arrivée et nous commençons à la remplir (les parents, préparez-vous !).

 

  • Visas obtenus pour le Burkina et le Bénin, en cours pour le Ghana. On attend de voir pour le Togo si la situation ne se crispe pas trop (si vous n’en avez pas entendu parler, les élections présidentielles ont eu lieu la semaine dernière et maintenu au pouvoir le Président sortant, Faure Gnassimbé, fils du Général Eyadéma qui avait régné d’une main de fer sur le pays pendant 38 ans ; les élections de 2005 suivant la mort du papa s’étaient terminées dans le sang et la répression ; le résultat de la semaine dernière est quant à lui contesté par l’opposition – et l’Union européenne elle-même rapporte des fraudes. Si le sujet vous intéresse, regardez l’appel de Survie qui dénonce la situation actuelle).

 

  • Notre itinéraire se précise. Sur notre route, pas mal de projets intéressants à découvrir : de la construction en terre, du recyclage, de l’alphabétisation, de la protection de la biodiversité, de la création d’emploi pour les défavorisés, de la préservation du patrimoine, ... On essaiera de vous les faire partager dans la mesure du possible (cad dans la mesure de nos accès à Internet !).

 

  • Le blog fête son premier anniversaire ! Youpi !

 

Voilà pour les dernières nouvelles…

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mer.

03

févr.

2010

Encore un peu de vrac

[Pour info, mise en ligne ici d’une enquête aussi longue que passionnante (hum…) sur l’or blanc du Mali, i.e. le coton]

 

Un peu de football d’abord : la CAN a pris fin dimanche dernier, faisant grimper sur le podium l’Egypte, suivie du Ghana et du Nigeria. Le Mali avait été éliminé dès le début – suscitant les commentaires blasés des Maliens sur cette équipe qui ne sait pas jouer et, de toutes façons, gagne trop d’argent.

 

Une anecdote ensuite (qui n’a pas fait rire Thomas) : Amélie, dans le cadre de son évaluation de projet, rencontre pas mal de gens à qui elle fait passer un entretien. Dont des gens bien placés, des notables. C’était le cas hier ; discussion de presque une heure avec le monsieur, la quarantaine, fort caractère mais plutôt sympathique. Sauf que… A la fin de l’entretien : « Alors au revoir… Madame ou mademoiselle ? » « Mademoiselle » « Ahah ! Eh bien mademoiselle, celui qui se tient devant vous, il est partant ! ».

...?!!! On préfère ne pas se demander pour quoi exactement le bonhomme était partant. Ce qui est sûr c’est qu’ici, la Blanche est fort courue. Enfin d’ailleurs, le Blanc aussi (à Mopti, une jeune femme qui nous regardait passer depuis la terrasse de sa maison a lancé à Thomas un très clair « Je t’aime ! » - c’était la 1re fois qu’on nous faisait ce coup là !). C’est bien connu, quand l’offre est faible, la demande est forte !

 

Un peu de climat : la trêve fut brève… Malgré l’harmattan qui continue à souffler ces derniers jours (beaucoup, beaucoup de poussière), les températures commencent à remonter. En principe c’est plutôt à la fin du mois de février… Vous avez dit changement climatique ?

 

Enfin on avance dans la préparation de notre partie itinérante. Les grandes lignes seraient : départ le 15 mars de Bamako, on quitte le Mali le 27, traversée (dans l’ordre) du Burkina, Bénin, Togo, Ghana ; on s’envole vers la mi-juin pour la Namibie (histoire de ne pas atterrir dans une Afrique du Sud survoltée par la Coupe du monde de football), puis incursion au Botswana et passage en Afrique du Sud avant le retour en France programmé pour la toute fin août…

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sam.

12

déc.

2009

Hiver à Bamako

L’hiver s’est déclaré en Europe… Ici aussi ! L’harmattan, ce vent froid venu du Nord, souffle sur Bamako depuis deux jours, charriant d’innombrables particules de poussière rouge qui s’insinuent dans le moindre interstice, même fenêtres fermées… Le matin, tout le monde arrive au travail emmitouflé dans des châles, des pulls, des gants… Drôle d’ambiance ! Cela n’empêche pas le thermomètre de dépasser allègrement les 30 degrés dans l’après-midi…

 

Nous voilà en effet arrivés dans la saison froide, qui s’étend ici de décembre à février. Ensuite, les températures remontent en mars, avril, juin, pour la saison chaude (le mois d’avril est, paraît-il, terrible !). Puis de juillet à septembre, la saison des pluies vient abreuver les terres desséchées, remplir le lit du Niger, faire pousser la végétation… Octobre et novembre sont quant à eux les mois de la « petite saison chaude » (on l’a sentie passer à notre arrivée !), marqués encore par quelques pluies orageuses rafraîchissantes. Et c’est ensuite reparti pour un tour…

 

Les 16 à 17 degrés matinaux actuels sembleront sans doute très agréables à la plupart de nos lecteurs subissant les rigueurs de l’hiver européen. Mais ici, ils sont véritablement ressentis comme froids, même par nous qui ne sommes là que depuis 2 mois et demi (notre organisme s’est habitué) ; sensation d’autant augmentée par les variations de température quotidiennes (imaginez-vous subir les mêmes en France…).

 

En réalité, il ne s’agit pas que d’une sensation ; pour preuve, les rhumes, bronchites et grippes sont légion en ce moment (pour le moment pas entendu parler de cas de H1N1 :-) ). Plus grave, les particules de poussière et de sable véhiculées par l’harmattan amplifient les infections de méningite à méningocoque observées dans les pays sahéliens (zone encore appelée « la ceinture de la méningite » par les scientifiques). D’après les chercheurs de l’IRD : « Durant cette période, les particules de poussière [que l’harmattan] transporte combinées au rafraîchissement des nuits favorisent les infections des voies respiratoires. La muqueuse nasale des habitants de la zone sahélienne ainsi fragilisée, le risque de méningite augmente de manière significative au sein de la population ». Et plus le vent souffle fort, plus le risque s’accroît… A noter à cet égard que les effets du changement climatique sur la santé humaine sont un des éléments discutés et pris en considération dans le cadre des actuelles négociations à Copenhague.

 

L'incidence moyenne de la maladie dans la ceinture de la méningite s'élève à 100-800 nouveaux cas pour 100 000 habitants (à comparer  à celle de la France, inférieure à 1 pour 100 000). Evidemment ici, les vaccins les plus récents, qui couvrent les différentes souches de la maladie, ont un « prix élevé et une disponibilité limitée » ; en outre les enfants de moins de 2 ans ne peuvent être vaccinés car ils ne peuvent fabriquer les anticorps adaptés… D’où des campagnes de vaccination de masse limitées aux phases épidémiques, dans les zones touchées et les zones voisines. D’après l’OMS, si une telle campagne est menée rapidement, 70% des cas peuvent être évités. Restent 30%...

La ceinture de la méningite
La ceinture de la méningite
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mar.

06

oct.

2009

Orage bamakois

Quelques images d'un début d'orage à Bamako. Pour nous, c'est le bonheur: la température chute (dans les 20 degrés, voire moins), et ce rafraîchissement dure une bonne partie de la journée du lendemain. Autant dire que l'on attend ces orages, qui plus est assez spectaculaires, avec impatience...

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